L’industrie pharmaceutique : en bonne santé

7 January 2012

Malgré les efforts des pouvoirs publics pour limiter les dépenses de santé, la croissance du chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique restera supérieure à 7 % au cours des deux prochaines années, selon les prévisions de Xerfi. Sur le marché hexagonal, la croissance sera bridée par la montée des médicaments génériques, encouragée par le ministère de la Santé. Pour compenser cet effet, les laboratoires développent les ventes à l’étranger (25 % du chiffre d’affaires en 1998).

Malgré les pressions croissantes sur les prix et l’alourdissement des coûts commerciaux, le résultat courant avant impôt des laboratoires restera proche de 20 % de la valeur ajoutée. Pour défendre de tels niveaux de résultats, les laboratoires gèrent de plus en plus serré, externalisent une partie de la production et de la recherche et développement. Dans ce contexte, les fusions apparaissent souvent comme le seul remède pour mobiliser une force de frappe commerciale internationale efficace et sauvegarder un haut niveau de rentabilité grâce à des mesures de rationalisation. Le mariage de Rhône Poulenc-Rorer avec Hoechst Marion Roussel fera (provisoirement sans doute) entrer cette nouvelle entité dans le top 5 mondial. L’union Sanofi-Synthélabo prendra le top 10 pour point de mire. Pourtant, même si les groupes étrangers continuent de faire leurs courses sur le marché des laboratoires indépendants (Reccordati a racheté Doms Adrian), les Servier, Fabre et autres Beaufour ont encore la prétention de rester indépendants.